Bilan du mois d'avril

Mois catastrophique ?

Et bien, finalement, l’heure du bilan n’est pas si noire. Être positif à la fin d’un mois ne peut pas être catastrophique.

Décevant serait plus approprié. Car à la mi-avril, j’ai la même bankroll que fin avril. J’ai donc stagné pendant 2 semaines. Donc 2 semaines pour rien ? J’ai accumulé les bad beat/setup et les games très mal joué. Mais ma progression n’as pas stagné, au contraire. Je me sens beaucoup plus à l’aise qu’au début du mois.

Gagner 189$ en 1 mois, sur 280 games avec une moyenne de buy-in de 27.5$, c’est mauvais. Un ROI de 2.5%, c’est à peine la moitié de mes objectifs. J’ai réussi à effectuer un gros volume par rapport à ma capacité habituelle. Au moins, j’ai pu faire un peu de « rackback », soit des fpp sur pokerstars. Environ 1900 VPP, soit 2'850 FPP grâce à mon niveau silverstar, ca fait environ 50$... Rien d’exceptionnel donc, mais ca fait toujours un peu monter sa banrkoll lorsque les bonus tombent, et ce mois ci est justement tombé un VIP stellar de 50$. Merci pokerstars !

On ne peut objectivement pas qualifier de mauvais un mois que l’on fini positif. Un mois négatif ne m’est encore jamais arrivé depuis le peu de temps que je joue des HU, mais cela va arriver, c’est sur. Donc tout ce qui est positif, est… positif.

D’autant plus que je suis positif sur les 34.5$. Je fini le mois à 48v pour 40d, ce n’est certes pas folichon, mais ca reste décent. Et je suis toujours confiant pour ce format qui j’espère occupera tout mon mois de mai.

Quel sont donc les points sur lesquels j’ai progressé ?

J’en vois plusieurs. D’abord, mon agressivité en fin de HU. Je ne joue que des turbo donc c’est primordiale. Elle a progressé même si elle reste probablement insuffisante.

Ensuite, ma gestion du tilt à été mise à l’épreuve. Et si j’ai succombé parfois à l’énervement, cela m’aura apporté quelques enseignements.

J’ai vécu mes premières sessions cauchemardesque. Des sessions ou absolument rien ne passe, ou les bad beat s’enchaine, ou les coins flip finissent toujours perdant. Je pense qu’à l’avenir je saurais mieux gérer ces périodes. Car je sais ce qui m’a fait déjouer. Par exemple, perdre contre des mauvais joueurs calling station qui vont voir tout les flops oop. Ma réaction à cela à été de devenir ultra nit weak. Et en turbo, ca tue. Raiser 12% de ces mains et limper les autres n’amène rien de mieux. Devenir plus tight oui, être paralysé et weak, non.

Aussi j’ai pu expérimenter ce que j’appellerais le micro tilt. Car le HU est ainsi fait, que chaque main est importantes, qu’une main mal joué et 1/5 de stack gaspillé sur un call ou un check raise foireux, coûte très cher. Après une mauvaise rencontre ou un bad beat qui nous laisse encore des jetons, les mains qui suivent sont délicates. Notre cerveau ne réagit plus tout à fait pareil, nos réflexions son biaisées, On veut également se « venger »… Alors il m’arrive de faire des moves compulsifs et stupides. Genre je retombe à 600 blind 15-30, et je call oop un raise 3bb avec une poubelle dans l’espoir de lui mettre une horreur. Et la au moins 15% de son stack restant part en fumé, lorsque ce n’est pas tout le stack qu’on aura check raisé allin au flop avec botom pair sur un board KQ8…

Ce micro tilt est sans doute plus dévastateur que le tilt traditionnel. Ce tilt influe sur notre jeu sans qu’on s’en rende compte. Sur quelques mains. La valeur perdue sur chacun de ces micros tilt est douloureuse pour le ROI. Parce que lorsque on descend à 1000 jetons suite à un mauvais coup, que l’on joue mal les quelque mains qui suivent pour retomber a 600, on a encore perdu 40% de notre stack. Et descendre à 600 et moins, c’est une ligne fatidique ou l’on doit absolument toucher du jeu et des flops, ou alors gagner des coins flip. On s’en remet à la chance. A 1000 jetons, notre marge de manœuvre est beaucoup plus grande !

Que faire donc en cas de micro tilt ? Déjà, il faut le déceler. Pour cela, une méthode simple, c’est de se dire « micro-tilt, micro tilt ! » au moment ou l’on prend un mauvais coup. Cela permet de prendre du recul, de se dire intérieurement « ne craque pas ». De repenser à tous ces petits micros tilt que l’on a déjà eu. De repenser aux conséquences de cela. Et de se remettre à bien jouer. Evidemment, c’est bien plus facile à écrire ici qu’à l’appliquer en plein match…

Autre grosse progression, c’est au niveau du read. Une video de surasuri sur Bestkicker m’aura beaucoup appris. En fait, je ne le faisais pas assez souvent, mais se poser la question de « comment je jouerais cette main si j’étais mon adversaire » permet de faire des folds ou des calls décisifs. Suivre son read est une autre pair de manche… c’est souvent rageant de réfléchir jusqu’à la limite du tank, folder pour que vilain nous montre fièrement son bluff pourri qu’on a longuement hésité a caller avec 2 eme pair parce que sa ligne était totalement incohérente avec ce qu’il voulait représenter river… Et souvent, cette prudence de folder ici nous coûte très cher en turbo, quand on a perdu un gros pot suite à cette main.

Elaborer mes read, les suivre, moins micro-tilter… voici mes objectif technique du mois suivant. Pour les objectifs financiers, ils seront volontairement bas : faire 250 games a 5% de ROI, soit environs 450$ de gains.

Voici mon graph en HU du mois d’avril



Et le graph de tout mes games en HU depuis mes débuts... on voit que mes 200 derniers games ont été laborieux...



Bankroll à la fin du mois : 1'464$