lundi 7 juin 2010
Aborder un HU en MTT lorsqu'on est une tanche
L’article de ce jour publié par rincevent, m’inspire.
Pour résumer, rincevent est arrivé jusqu’au HU d’un freeroll 10’000$. Qu’il a perdu.
Il regrette, je cite, d’être une tanche en HU.
Après tout les efforts consentis pour arriver dans le HU final, ne pas savoir comment aborder de façon optimal ce dernier face à face est frustrant. Je l’ai connu il y a environ une année, quand je suis arrivé en HU d’un petit MTT, avec 3 fois le stack de mon adversaire. J’ai magistralement perdu ce HU, et perdu une bonne occasion de multiplier mes gain par deux.
Parce qu’un HU en table final d’un tournoi coute cher. En général, le prix accordé au premier est presque le double du deuxième.
Donc voici les conseils que je donnerais à mes lecteurs un peu paumé en HU qui jouent des MTT. Ou même des SNG, car perdre trop souvent un HU en SNG pénalise durement votre ROI.
1. Pour ne pas miser en HU, il faut avoir une bonne raison.
Cette phrase lue dans un random magazine de poker, est pertinente. Non pas qu’il faut jouer tel un maniac, encore que certain reg qui maitrisent le « power poker » ont des succès probant.
Mais pour commencer, il vous faut raiser tout vos bouton ou presque, jusqu’à ce que votre adversaire vous donne une bonne raison de ne pas le faire. Car finalement, pourquoi raiser Q8s et pas 72o si c’est pour fold sur un 3bet ou pour jouer le flop qu’on aura manqué très prudemment ? Limper (voir pire : folder) au bouton rend les décisions de votre adversaire beaucoup trop facile. Les raisons principale qui peuvent vous pousser à limper ou folder beaucoup de main, c’est si votre adversaire vous 3bet souvent, si il call trop souvent vos relance ou si vous voulez l’attirer à jouer postflop parce qu’il y est mauvais.
Le 3bet est une arme redoutable en HU car beaucoup plus utilisé. A9 ou une poket pair contre un agressif, ca se 3bet souvent. En full ring UTG, c’est un easy fold. 3better souvent votre adversaire aura comme conséquence de se faire payer plus facilement ses monstres. Et de remporter beaucoup de pot conséquent si votre adversaire peine à folder sur un 3 bet. Ou simplement récupérer le précieux pot en cas de fold de votre adversaire
Toutefois, le 3bet est une arme à double tranchant. Elle peut se retourner très vite contre vous et faire très mal. Se retrouver dans un pot 3bet (donc conséquent) OOP avec une main non-faite comme A9 sur un board qui ne touche rien ou une petite paire sur un board plein d’overcard, c’est souvent une situation très délicate. Si vous décidez de cbetter au flop en bluff ou semi-bluff, votre stack à souvent largement fondu. Attention donc au board, et demandez vous toujours avec quoi votre adversaire a pu caller votre 3bet ?
Vous aurez un avantage considérable au flop parce que votre adversaire a rarement un monstre (souvent il 4bet son monstre). Checker dans un pot cbetté est souvent une erreur, mais cbetter un pot 3bet qui touche énormément la range de votre adversaire est également souvent une erreur.
2. OOP, tight tu seras
Lorsque vous vous trouvez OOP, plus vous callez souvent, plus vous aurez des décisions délicates à prendre. Et comme vous le savez, le poker est un jeu dans lequel nous devons faire le moins d’erreur possible, alors inutile de vous mettre dans des situations difficile ou la décision sera difficile et ou l’erreur sera de ce fait fréquente.
Tight OOP donc, ca ne veut pas dire d’être autant tight qu’UTG en full ring, bien évidemment. Et ca dépend fortement de l’adversaire également : vous callerez plus facilement avec Q8s un adversaire qui raise tout ces boutons plutôt qu’un adversaire avec 8% de PFR. Sélectionnez bien vos mains de départ avec laquelle vous voulez vous engager dans un pot OOP. Si votre adversaire est très mauvais postflop, vous pourrez aller voir plus de flop.
3. Lire la main de l’adversaire
Avec la pratique, on peut souvent dire lors d’une main : vilain a deux paire, ou vilain à un 8 ou un 9, et cela s’avère souvent correct. Je m’amuse parfois à impressionner ma copine qui me regarde jouer en lui disant ce qu’à mon adversaire. Evidemment, ca ne marche pas à tout le coup…
Alors comment devez vous faire ? ah…. C’est un sujet tellement vaste, comme tout ce qui touche le HU.
Pour lire son adversaire, il faut se mettre dans sa peau. Il ne suffit pas de se demander : « comment aurais-je joué si j’avais cette main ». Il faut se demander « comment aurais-je joué cette main si je jouais avec son style, ses force et ses leak ».
Observez bien ses betting patterns. Souvent votre adversaire vous révélera la force de sa main grâce à valeur de ces bet. Soyez particulièrement attentifs à cela.
4. la taille des stack effectif
Le stack effectif est le stack du plus petit tapis des deux joueurs. Plus il est petit en nombre de blind, plus il faut être agressif, plus la valeur des cartes augmentes. Une top pair avec 12bb de stack effectif, c’est souvent un monstre et vous chercherez à partir à tapis. La même paire avec un stack effectif de 50bb sera à jouer agressivement mais avec prudence. Après une relance classique de 3bb, on aura 6bb dans le pot arrivé au flop. Gagner ou perdre 6bb lorsque vous en avez 50 devant vous sera dérisoire. Par contre, quand votre tapis en fait 12, ce pot est très important.
En dessous de 12bb environ, vous êtes en push or fold. Et plus votre tapis diminue, plus votre range de push augment au bouton. Pour cela, jeter un œil sur la méthode SAGE et autre guide de push or fold. Cela est toujours intéressant et vous permettra de vous faire une idée des range de push et de call. Mais comme toujours en HU, cela dépendra de votre adversaire.
5. L’adaptions.
La raison pour laquelle le HU est impossible à enseigner, c’est parce que la plus grande force d’une joueur de HU est l’adaptation. On pourrait écrire un guide en disant : contre un joueur tight, jouer loose, contre un maniac, attendez les bonne mains et n’hésitez pas à caller avec A high, contre une calling station, valubettez thin, etc…
Mais chaque adversaire est différent. Chaque joueur tigh est différent, chaque calling station est différent… Xewod disais sur son blog : En HU, il y a autant de façon de jouer que d’adversaire. Et il a tellement raison.
Pour vous adaptez à l’adversaire, repérez ses leak. Ce n’est pas évident et le temps vous est souvent compté. Mais il y en a des facilement reconnaissable. Trop loose OOP, call des gutshot ou A high sur 2 street. Abandonne facilement le coup postflop. Etc… En fonction de cela, établissez un plan d’action, une solution face à son jeu. Prenez le temps de réfléchir, ne jouez pas tête baissé le plus rapidement possible. Arrêtez-vous, et trouvez une solution au problème qu’il vous pose, ou exploitez à mort ses leak.
Car l’adaptation c’est la clé. Et finalement ce chapitre vient contrecarrer les 4 premiers. Relancer tout ces boutons c’est bien ? Et bien je ne sais pas, ca dépend de l’adversaire… Faut-il jouer très tight OOP ou faut il voir un max de flop : ca dépend de l’adversaire. Si vilain overbet sur ce board, c’est qu’il a rien sinon il chercherait à ce faire payer, pas vrai ? et bien ca dépend de l’adversaire. Faut il obligatoirement passer en push or fold si il me reste 11bb ? ca dépend de l’adversaire…
Pour terminer et conclure sur l’article initial de rincevent, Il pense avoir mal joué parce qu’il a callé un 4bet allin de son adversaire avec QTs. Si son adversaire le 4bettais souvent, et qu’il avait engagé plus de 25% de son tapis, ce n’est pas un si mauvais call je pense… Contre le AJ de son adversaire on a 42% d’équité, et contre un adversaire qui 4 bet allin souvent et sur des stack effectif petit, un call ne me choque pas forcément ici. Bien sur… ca dépend de l’adversaire !
Et voilà, comme à chaque fois que je me lance dans un semblant de théorie sur le HU, cela fini par un pavé que je trouve complètement succinct, sommaire et incomplet. J’ai faillis appuyer sur la touche delete, finalement je le laisse peut-être quelque base serviront à quelqu’un.
Bilan du jour :
1.5 heures de boulot à glander
1 pavé indigeste pour les lecteurs de ce blog
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Pas du tout un pavé indigeste pour moi.
RépondreSupprimerAu contraire, je me reconnais dans les boulettes qu'il faut pas faire... notamment oop et lecture minable.
J'ai eu la chance de ne perdre (en fait pas gagner) qu'un 1/3 ... je m'en sors bien :)
Very nice post!